
Existe-t-il vraiment une meilleure alimentation pour l’hypothyroïdie ? C’est une question que je me suis souvent posée, et ma réponse continue d’évoluer. Chaque personne est unique, et nos besoins varient selon notre mode de vie, notre niveau de stress et notre état de santé général.
Personnellement, je cherche un équilibre : je veux soutenir ma thyroïde sans transformer mon alimentation en casse-tête. La simplicité reste ma priorité.
Cela dit, certains ajustements alimentaires peuvent vraiment faire la différence. C’est pourquoi je vous ai préparé un guide clair et pratique pour vous aider à faire les bons choix. L’objectif ? Vous donner des clés pour nourrir votre thyroïde au quotidien, tout en évitant de vous priver inutilement d’aliments qui pourraient vous être bénéfiques.
Misez sur une alimentation riche en nutriments

Votre thyroïde a besoin de nombreux nutriments essentiels pour bien fonctionner. Une alimentation variée et composée d’aliments non transformés est donc essentielle. La base ? Une diète de type méditerranéenne :
Des légumes en abondance et diversifiés : plus ils sont colorés, mieux c’est ! Ils apportent des vitamines, des antioxydants et des fibres essentielles pour votre digestion et votre métabolisme. Cependant, attention! Bien des personnes en hypothyroïdie souffrent de troubles digestifs et parfois, ajouter trop de légumes rapidement peut provoquer des ballonnements ou des gaz. Allez-y progressivement. Si ajouter des légumes pose un réel problème, je vous suggère d’aller voir un spécialiste pour vous assurez qu’il n’y a rien de sous-jacent.
Un bon apport en protéines : je rencontre souvent des femmes qui ne consomment même pas les 0,8 g de protéines/kg/jour recommandés par les institutions. Pourtant, ce chiffre n’est pas suffisant pour assurer un fonctionnement optimal. Si vous avez de la fatigue, des troubles de l’humeur, des « crash » en journée, si vous voulez mieux gérer votre poids, je vous suggère vivement de regarder du côté de la quantité de protéines que vous consommez. Vos besoins vont être différents si vous êtes sédentaire ou actif, selon votre âge aussi. Les recommandations varient entre 1,2 et 1,7 g/kg/jour.
De bonnes sources de gras : du poisson pour les omégas-3 qui vont réguler l’inflammation, des noix et des graines pour l’apport en vitamine E, de l’huile d’olive, des avocats.
Des glucides en quantité raisonnable : inutile de les supprimer complètement! Ils restent un carburant nécessaire à votre thyroïde. Cependant, il faut là aussi apporter des nuances. Je vous suggère d’éviter les sucres en tout genre (sucre, sucre de coco, miel, sirop d’érable, biscuits, pâtisseries…) et de vous concentrer plutôt sur les glucides plus sains comme les fruits, les légumes racines (patate, patates douces, betteraves, panais…) ainsi que les courges d’hiver. Les grains sans gluten (sarrasin, quinoa, riz…) peuvent aussi être considérés dans une diète saine.
Misez sur la qualité
La meilleure alimentation pour l’hypothyroïdie ne doit pas faire l’impasse sur la qualité des aliments. En effet, la thyroïde est sensible à tout produit chimique et lorsque vous êtes en hypothyroïdie, je suggère de travailler sur tous les plans. Aussi, il est important de privilégier les aliments contenant le moins de pesticides ou herbicides et ceux provenant d’animaux élevés correctement. Les animaux doivent recevoir une alimentation adaptée à leur métabolisme. Par exemple, les bœufs devraient manger de l’herbe et non du soja, les poulets devraient picorer les insectes et les plantes qu’ils trouvent dehors. Les animaux devraient recevoir le moins d’antibiotiques possible et pas d’hormones qui sont uniquement là pour les faire grossir plus vite ou leur faire produire plus de lait. L’agriculture régénératrice est celle que nous devrions privilégier pour le bien être de tout le monde, y compris celui de la planète.
Les nutriments clés à privilégier
La meilleure alimentation pour l’hypothyroïdie doit miser sur certains nutriments qui jouent un rôle clé dans la santé thyroïdienne et la production des hormones thyroïdiennes. En voici une liste :
- L’iode : présente surtout dans les poissons et les fruits de mer (comme les moules). C’est un nutriment important que l’on trouve aussi dans le sel iodé (que je ne recommande pas car transformé) et les algues. Vous pouvez bien-sûr consommer des algues mais faites attention à la quantité. Dans certains cas d’hypothyroïdie, comme Hashimoto, trop d’iode peut activer l’inflammation. Surtout je vous déconseille de vous supplémenter en iode sans avis médical ou analyses.
- Le sélénium : On en trouve dans les noix du Brésil, les œufs, certains poissons comme la lotte ou le maquereau, les champignons comme le shiitaké.
- Le zinc : Les meilleures sources sont les viandes et les fruits de mer (surtout les huîtres!). Toutefois, les graines de courge et de sésame sont aussi une bonne source.
- Le magnésium : disponible dans les noix et les graines, les légumineuses et les légumes verts. Certaines plantes comme l’ortie sont aussi une très bonne source. Buvez-là en infusion!
- La vitamine D et la vitamine A : On les trouve ensemble dans le foie de morue! Bien que les légumes puissent contenir du béta-carotène, celui-ci n’est pas équivalent à la vitamine A. La vitamine D est présente dans quelques aliments mais l’hiver il demeure indispensable de se supplémenter car dans les pays nordiques nous la produisons uniquement l’été, au contact du soleil et quand il fait assez chaud.
- La tyrosine : un acide aminé présent dans les œufs, les viandes et poissons, qui intervient directement dans la fabrication des hormones thyroïdiennes.
Faut-il éviter certains aliments ?

L’idée n’est pas d’exclure totalement des groupes d’aliments, mais d’être vigilant :
- Les aliments transformés : bourrés d’additifs, de sucres cachés et de mauvaises graisses, ils ne sont d’aucune utilité physiologiquement parlant! Les seules raisons d’en manger, de façon sporadique, est le gain de temps. Même la notion de plaisir n’est, à mon avis, pas un argument valable car malsain😊
- Les huiles végétales raffinées comme celle de canola, de maïs, de tournesol. de soja, d’arachide, de pépins de raisins, trop riches en omégas-6 et requièrent des procédés industriels d’extraction non recommandés.
- Le soja : Chez les personnes souffrant d’hypothyroïdie, son effet reste controversé. Par précaution, mieux vaut le consommer avec modération, de préférence fermenté, comme dans le miso ou le tempeh. Je vous suggère aussi d’espacer sa prise de celle de votre médication si vous prenez un traitement hormonal de substitution (comme le Synthroid ou la lévothyroxine).
- Le gluten : je pense qu’il est à abolir, au moins un certain temps! En effet, il peut endommager la paroi intestinale et créer de l’inflammation. Je vous suggère de lire mon article sur le sujet.
- Les produits laitiers : certaines personnes les supportent mieux que d’autres et ils peuvent entretenir une inflammation chronique. Ceux à base de lait cru, ceux contenant de la caséine A2, ceux de chèvre ou de brebis sont à privilégier, toujours si vous les supportez. Il ne s’agit pas ici uniquement de supprimer le lactose, le sucre du lait. Dans les cas d’hypothyroïdie auto-immune, le coupable est plutôt la caséine, la protéine du lait.
La question des crucifères
Les légumes crucifères (chou, brocoli, kale…) ont parfois mauvaise réputation en cas d’hypothyroïdie. Pourtant, les risques qu’ils perturbent la thyroïde sont faibles si vos apports en iode sont suffisants. De plus, la cuisson inactive leurs éventuels effets goitrigènes de ces légumes. Dans le cas d’une meilleure alimentation pour l’hypothyroïdie, ne vous en privez pas: ils sont excellents pour le foie (qui convertit vos hormones thyroïdiennes) et tout le système hormonal (qui soutient votre thyroïde)! Par précaution, surtout si vous ne connaissez pas votre statut en iode, mangez-les légèrement cuits.
Conclusion
La meilleure alimentation pour l’hypothyroïdie repose sur des aliments riches en nutriments, non transformés et adaptés à vos besoins individuels. Écoutez votre corps, diversifiez votre alimentation et ajustez-la selon votre tolérance digestive.
Vous avez d’autres questions sur quoi faire en cas d’hypothyroïdie, en complémentarité de votre traitement médical? Je suis là pour vous aider, n’hésitez pas prendre un rendez-vous!